Ae 4/7 « 10976 »
UIC 91 85 4401 976-6
Année: 1931
Fabricant: SLM et MFO
Longueur hors tampons: 17,1m
Poids en service: 123t
Poids adhérent: 79t
Puissance: 2300kW / 3130 PS
Vitesse: 100 km/h
Propulsion: Electrique – quatres moteurs de traction
Contrôle: Contacteurs
Système de freinage:
– Frein à air: Automatique, Westinghouse
– Frein à main: Manivelle
La transmission Buchli de l’Ae 4/7
Pour résoudre le problème de la transmission du couple moteur entre un moteur suspendu fixé au châssis de la locomotive (car trop encombrant à l’époque pour être placé en masse non suspendue près des essieux) et les essieux moteurs dont la position variait avec les irrégularités de la voie, une première solution directement issue de la technologie de la locomotive à vapeur était d’utiliser un embiellage possédant le jeu suffisant. Pour les grandes puissances et grandes vitesses, celui-ci se révélait rapidement trop lourd et handicapant par les modes de vibration qu’il pouvait engendrer.
Outre les transmissions à bielles qui furent néanmoins utilisées, d’autres solutions furent recherchées, en particulier celles utilisant une couronne dentée rendue élastiquement solidaire de l’essieu moteur, cette couronne étant liée au châssis et entraînée par un pignon denté placé sur l’axe du moteur. La liaison élastique fut parfois assurée par des ressorts répartis entre la roue et la couronne dentée, ce qui suppose des roues de grand diamètre. La couronne dentée est alors portée par un faux essieu dont l’axe creux entoure l’axe de l’essieu moteur avec un jeu suffisant: on parle alors d’«arbre creux » (ou Quill drive). Les ressorts peuvent aussi être remplacé par un ensemble de biellettes périphériques: dans ce cas on a affaire à une transmission par «anneaux dansants ».
La solution utilisée par Buchli consistait en deux biellettes articulées reliant la roue à la couronne dentée. Ce n’est qu’après de nombreux essais comparatifs poursuivis par la SLM et la BBC qu’elle s’avéra finalement dès 1921 la meilleure et la plus fiable et qui fut largement appliquée et utilisée en exploitation jusque dans les années 1980.
Principe:
Le moteur, placé au-dessus de l’essieu, fixé au châssis, entraîne par un pignon une couronne dentée (de taille légèrement inférieure à la roue) située en porte-à-faux à l’extérieur des roues de l’essieu et supportée par une pièce rigide au châssis. Le voile de la roue possède deux manetons qui sont reliés à la couronne dentée par deux biellettes articulées rendues solidaires par deux secteurs dentés qui se font face. Les variations de distance entre les points d’attache sur la roue et sur la couronne dentée lors des mouvements (essentiellement verticaux) de l’essieu sur la voie sont pris en charge par la rotation des secteurs dentés. Les articulations sphériques des biellettes autorisent également le jeu transversal des essieux lors de leur inscription en courbe.
Travaux de maintenance en photos